Les visuels, soigneusement intégrés aux décors sobres de Bruno de Lavenère et aux costumes signés Alain Blanchot, n’imposent jamais leur présence, mais instaurent une tension dramatique constante : une texture visuelle du pouvoir, de l’introspection et du destin. Ils accompagnent tout autant les tableaux hélas sans intermèdes que l’atmosphère d’intensité continue de cette version en sept tableaux rendue sans entracte, fidèle au texte de Pouchkine. À travers ce regard visuel, le Studio A+E contribue à porter la dimension politique, psychique et tragique de l’œuvre : une expérience immersive où l’image complète le chant, le décor et la lumière dans une dramaturgie inoubliable.